Sainte patronne des pompiers, des artilleurs, mineurs, sapeurs et même chimistes, Sainte Barbe, connue également sous le nom de Barbe D'Héliopolis est devenue sainte sans que l'ont connaisse son prénom (eh oui, Barbe est un surnom, pas son vrai nom ! ).
Je vous propose d'en découvrir un peu plus sur elle, tout en vous présentant son illustration :)
Il était une fois...
Notre histoire commence entre 200 et 300 après JC, sous le règne de Dioclétien. Si vous avez lu l'article sur Saint Georges, ce nom vous dira quelque chose, car nos deux futurs saints ont vécus sous le règne de ce même empereur romain, connu pour sa répression contre les chrétiens. Vivre à cette époque et vouloir se convertir n'est pas la chose la plus évidente à faire. D'ailleurs, au début de notre histoire, notre future Barbe d'Héliopolis n'imagine pas le faire. Sa famille non plus d'ailleurs. Elle est née dans une famille plutôt aisée et surtout païenne.
Arrive un moment ou notre jeune femme est en âge de se marier, et c'est son père (qui se nome Dioscore) qui compte bien décider pour elle de son futur mari.
En tout cas, il va essayer de décider car il va essuyer un net refus. Plusieurs versions ici se profilent: elle aurait refusé de se marier "tout court" ou bien elle aurai décidé à ce moment de se consacrer au Christ, la première version n'étant qu'un léger décalage de cette étape.
Ulcéré par sa conversion ou par son refus du mariage, donc, son père décide de la faire enfermer dans une très grande tour à deux fenêtres, d'où elle ne sortirai plus. Comme quoi, en tout cas niveau éducation de ses enfants, non, tout n'était pas mieux avant.
Dans la version ou elle n'est pas encore convertie, c'est lors de sa captivité que l'esprit saint lui serait apparu et qu'elle aurait embrassé la foi chrétienne. Dans l'autre déroulé, la captivité ne fait que renforcer sa croyance. Quoi qu'il en soit, pour montrer à tous sa détermination, elle décide de faire percer une troisième fenêtre dans cette tour, représentant la sainte trinité.
Son père, de retour d'un voyage auprès de l'empereur, tombe de haut devant cette marque publique de la part de sa fille. Il décide de mettre le feu à la tour, rien que ça. Evidemment pour notre histoire, notre future sainte réussit à s'échapper. Cela sera son premier "contact" avec le feu (mais pas le dernier) qui jouera par la suite sur les professions dont elle aura le patronage.
Manque de chance, après s'être cachée, elle est dénoncée par un berger et son père la retrouve. Elle est trainée chez le gouverneur local, qui la condamne au supplice. Elle sera torturée d'atroce façon: seins arrachés, corps partiellement brulé, fouettée, tirée nue par un cheval dans le pays... On dit que refusant d'abjurer, elle ne ressent aucune douleur, protégée par la grâce de Dieu.
Devant sa "combativité" on demande à son père de lui trancher la tête, et il s'exécute. Immédiatement après son geste, il est frappé par la foudre, et tombe en poussière.
Mais quel est le nom de cette jeune femme ?
Vous aurez remarqué que je n'utilise pas son "vrai" nom et que je l'ai toujours désignée sous le nom "une jeune femme" ou équivalent. Tout simplement parce que son véritable nom n'est pas/plus connu.
En fait, elle a eu trois noms: le premier, son nom de naissance, qu'elle refusera d'utiliser une fois convertie. Son nom de convertie ne sera pas utilisé au début, à cause de la répression Alors lorsque les chrétiens viennent réclamer son corps après son martyre, ils se refusent à utiliser le premier... et n'osent pas utiliser le second pour ne pas être dévoilés... Ils demandent donc le corps de la "femme barbare", "Barbara/Barbe" et donc au final, elle sera connue sous ce nom la !
Aujourd'hui, Sainte Barbe est encore très fêtée les professions qu'elle patronne.
A propos de l'illustration
Pour cette illustration, il y avait beaucoup d'éléments possibles... Je décide de garder la tour, la palme de martyr, le canon pour les artilleurs, et d'essayer de figurer la fumée et l'explosion avec des tissus volants autour d'elle.
On le voit sur ce premier croquis, le canon n'est pas génial, et je cherche un peu mes marques. La main droite également ne me convient pas.... elle disparaitra par la suite.
Je passe à l'encrage et à la première mise en couleur.
La première mise en couleur est rarement la définitive, elle me sert surtout à isoler les parties, a retravailler certains aspects... mais pour le coup, ce schéma de couleur ne me va absolument pas. La fumée ne "va" pas sur la robe, du coup je vais partir sur complétement autre chose par la suite. Mais tout d'abord, il y a un soucis, le canon ! Il ne ressemble pas à grand chose, alors je décide de le refaire entièrement et de le réincorporer ensuite.
Cette fois au moins on part sur quelque chose de plus proportionné et de plus cohérent. Encrage, scan, et hop, en deux temps trois mouvements (en vrai, un peu plus ! ) nous voila avec quelque chose d'un peu mieux. (et lettrage entre temps !)
Pour le coup, voila quelque chose qui marche beaucoup mieux. Je reprend tous les tissus qui étaient trop simplistes pour les entremêler. La main droite à disparu et le lettrage (ainsi que le futur tissu gris, sur l'image du dessus non terminé) figurent le souffle de sortie du canon. Le tissu sur le haut de son bras gauche a disparu, et j'ai rajouté un bracelet au niveau du poignet.
Résultat final:
Et voila !
[cette illustration est disponible en tirage d'art en cliquant <<ici>> ]
Je vais bientôt attaquer saint Maurice, et il me reste en article à vous présenter l'affiche du salon du livre d'histoire militaire, mais aussi trois illustrations sur Napoléon (le sacre, Moscou, Marengo...);.. j'ai un retard terrible sur les articles de blog (mais comme j'ai pas mal de travail en illustration "pure" forcément, je n'arrive pas à tout faire en même temps :)
En tout cas merci de votre passage par ici :)
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